“En imposer pour ne pas avoir à imposer, voilà en quoi consiste la charisme.”François Proust
Temps de lecture : 2mn30
Avez vous déjà croisé, rencontré une personne qui dégage tellement de confiance que cela vous a intimidé, tellement de détermination que vous aviez envie de le suivre, tellement d’assurance que vous étiez envieux(se) de sa façon d’être ? Personnellement oui ça m’est déjà arrivé ; et je me suis toujours demandé pourquoi ces personnes m’inspirait tant d’émotions, et de respect …
Qu’est ce que le charisme ?
Le charisme est une posture (un savoir être) et une aptitude (un savoir être) qui vous donne une influence naturelle, un rayonnement de la personnalité permettant d’obtenir de ceux qui nous entoure le meilleur de leur énergie.
Que ce soit pour adhérer à une idée ou réaliser un projet sans qu’un pouvoir statutaire vous soit conféré et sans que vous utilisiez quelques contraintes de ce soit. En plus court, l’art d’être suivi. Le charisme est utile en milieu professionnel comme dans la sphère privée.
Pour avoir une posture charismatique, l’ingrédient indispensable avant toute chose est l’assise personnelle, que l’on peut imager avec le tabouret…
L’image du tabouret à 3 pieds : capacité à rester stable lorsqu’on développe une énergie pour faire bouger notre environnement ou qu’a l’inverse on fait pression sur nous.
Pourquoi le tabouret ; parce que les 3 pieds permettent d’être stable ; parce que si un seul pied s’affaisse, ca s’écroule, et enfin parce que le tabouret nécessite une attention permanente sous peine de chuter.
Pied 1 : la responsabilité
Être responsable n’a en justice pas bonne presse, car c’est être coupable. Dans l’assise du manager, être responsable c’est prendre à sa charge toute situation comme résultant de ce qu’on a dit ou fait (ou omis) et de ne jamais considérer que le changement viendra de l’extérieur. Être responsable signifie ici de ne pas subir les situations et de garder en tête la juste conscience de sa liberté de choix.
Ne pas confondre responsabilité et culpabilité ; être coupable engendre le reflexe de trouver un autre coupable que nous même, au lieu de chercher des solutions et de nous en sortir . A partir de là, nous comptons sur l’autre pour trouver des solutions. Et on risque d’attendre longtemps. On est tenté de se réfugier dans la plainte et tout attendre de son environnement ; c’est le syndrome de l’assisté social chronique.
Agir plutôt que subir – entreprendre plutôt que se plaindre – être responsable prépare à l’avenir alors que se sentir coupable bloque dans le passé.
Un leader n’accuse pas, ne se plaint pas, mais cherche des solutions. Il sera d’autant plus suivi qu’il prendra des initiatives, des décisions fermes et d’en assumer les conséquences.
Pied 2 : l’authenticité
Liaison intègre entre l’être, la pensée, les communications et les actions. Etre authentique n’est pas facile car on tient à donner une bonne image de nous même. Pour donner une bonne image de nous même, on a tendance parfois à retoucher la photo ça n’est pas bien grave, mais c’est très mauvais pour le charisme. Vouloir retoucher la photo marque un manque d’estime de soi (on n’est pas fier de nos actes ou paroles) et c’est incompatible avec le leadership. On n’a pas envie de suivre quelqu’un qui n’a pas confiance en lui, qui veut donner une autre image de lui, qui cache des choses.
Pied 3 : l’autonomie mentale
L’homme a besoin de l’homme pour se rassurer ; il cherche constamment à donner son opinion, faire adopter ses propres valeurs, ou faire valider ses comportements. On évacue ainsi une grande partie de nos incertitudes et de nos peurs. C’est une attitude qui nous prive de notre liberté d’esprit. Le leader n’est pas un suiveur. Il doit résister à la pression, et rester sur ses convictions profondes. L’autonomie mentale, de pensée et de décisions, fait partie des éléments à travailler pour améliorer son charisme.
On comprend aisément que le charisme c’est s’affranchir de la pression des autres et du besoin de leur approbation. Pour être un leader, il faut montrer une grande stabilité, nous ne sommes pas enclin à suivre une personne qui se laisse facilement influencer par son environnement.
Pas de charisme donc pour la personne dont l’on ressent qu’elle va changer d’avis sous quelconque pression.
Conclusion
Observer ces 3 grands axes du charisme dans sa vie de tous les jours, c’est observer son comportement et permettre à son autorité (bienveillante) naturelle de s’exprimer. Cela demande du temps, mais être conscient de sa manière d’agir envers soi et envers les autres est fondamental si l’on souhaite inspirer de la confiance, du respect… sans opérer quelque pression que ce soit… de manière fluide et naturelle…
(base de travail : J. Berger – Boostez votre charisme)